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LES SYNDICATS FRANÇAIS PRÉV D'ORGANISER D'IMPORTANTES MANIF POUR LA RÉFORME DES RETRAITES

LES SYNDICATS FRANÇAIS PRÉV D'ORGANISER D'IMPORTANTES MANIF POUR LA RÉFORME DES RETRAITES

 Quelques heures après le dévoilement des plans visant à bouleverser le système des retraites en France, les syndicats ont appelé à des grèves massives. Les économistes, quant à eux, estiment qu'il faut équilibrer les comptes pour protéger les jeunes travailleurs.  

LES SYNDICATS FRANÇAIS PRÉV D'ORGANISER D'IMPORTANTES MANIF POUR LA RÉFORME DES RETRAITES


Parmi les nombreuses propositions visant à modifier le système français des retraites, la plus ambitieuse est l'intention de porter l'âge minimum de la retraite à 64 ans.  


Cet âge est actuellement de 62 ans et a été porté de 60 ans par l'ancien président Nicolas Sarkozy en 2010. Même aujourd'hui, il reste l'un des plus bas du monde industrialisé et se situe en bas du tableau en Europe, aux côtés de la Grèce, de la Slovaquie et de la Suède.  


Immédiatement après l'annonce de ces plans, mardi 10 janvier, par le Premier ministre Elisabeth Borne, les dirigeants des syndicats les plus importants et les plus influents de France s'étaient réunis au siège de la Bourse du travail à Paris pour réfuter la refonte du système par le gouvernement et appeler leurs membres à participer à des grèves nationales massives la semaine prochaine, le jeudi 19 janvier. 


Mais il s'agit de la première date de ce qui risque d'être des semaines, voire des mois, d'actions syndicales. La CFDT, la CGT, FO, la CFTC, la CFE-CGC, l'UNSA, la FSU et Solidaires sont fermes dans leur opposition. Ils ont exigé du gouvernement le retrait du projet de recul de l'âge de la retraite et l'accélération de la réforme Touraine promulguée par un autre ancien président, François Hollande, qui verrait la durée de cotisation nécessaire pour accéder à une retraite à taux plein passer à 43 ans.  L'objectif est simple : " faire fructifier l'État ".


C'est la première fois depuis 12 ans que tous les grands syndicats se retrouvent sous la même bannière.  


"Le fait que tous les syndicats soient unis montre l'ampleur du mécontentement des salariés", a déclaré le secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez, lors d'une conférence de presse à l'issue de leurs discussions. 


Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques, le système de retraite français coûte au pays près de 14 % de sa production économique. Il s'agit également d'un système alambiqué et complexe, qui comprend 42 régimes financés par l'État, avec des limites d'âge et des cotisations différentes. 


En l'état actuel des choses, la pension moyenne équivaut à 74 % d'un salaire perçu à l'âge de la retraite.  Il s'agit d'un système généreux, mais qui, selon les économistes, enrichit les personnes âgées et prive les plus jeunes travailleurs du pays de leur argent.  


Dans une interview accordée à France 3, un ancien économiste de Bloomberg, aujourd'hui directeur du Brunswick Group, Maxime Sbaihi, a affirmé que le système actuel ne fonctionne pas.


"Le taux de pauvreté est le plus faible chez les retraités et le plus élevé chez les plus jeunes. Les pauvres d'aujourd'hui sont les jeunes qui débutent dans la vie active, les femmes seules, les étudiants que l'on voit faire la queue dans les banques alimentaires... À l'inverse, les plus de 65 ans reçoivent un minimum [mensuel] supérieur de 60 % au RSA (allocation d'aide au travail pour les personnes sans emploi ou à faible revenu) et garanti par l'État, qu'ils aient ou non cotisé [au système de retraite]. C'est un filet de sécurité très puissant, qui n'existe pas pour les moins de 25 ans", a-t-il déclaré au média.  


M. Sbaihi a déclaré que les retraites ont augmenté plus rapidement que les salaires en 2022 et a critiqué un système qui met la pression sur la jeunesse française "qui hérite déjà d'une dette publique phénoménale, qui doit régler la question du réchauffement climatique [et] qui n'a plus accès au logement" pour qu'elle supporte la lourde charge financière de l'augmentation des cotisations.  


De son côté, Nicolas Marques, directeur général de l'Institut économique Molinari, a déclaré qu'avec "seulement 1,7 cotisant par retraité, contre quatre dans les années 1950", il est difficile d'équilibrer les comptes du système de retraite.  


"Travailler plus longtemps apparaît comme le levier le moins douloureux pour faciliter le financement de la CNAV (Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse), car la France a déjà considérablement augmenté les cotisations", a-t-il déclaré à France 24, ajoutant que la caisse de retraite de l'État n'a pas pu échapper au déficit du système depuis plus de 40 ans en raison du phénomène du baby-boom de l'après-Seconde Guerre mondiale.  



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